Avant Shinobi, la Master System accueillait ce jeu au titre et à la jaquette on ne peut plus évocateurs. C’est d’ailleurs pour ça que je l’avais acheté à l’époque. Et ouais, les ninjas dans les années 80, c’était grave cool !
SIMPLE ET EFFICACE
Dans cette aventure, Kazamaru (qui m’a toujours fait penser au ninja de l’armée du Ruban Rouge qu’affronte Goku dans Dragon Ball) devait restaurer la paix dans la province d’Ohkami et délivrer une Princesse captive. Pour se faire, le joueur traversait 13 niveaux, tous gardés par un boss (on retrouvait systématiquement les deux mêmes) en balançant des shurikens tout autour de lui pour écarter loups, ninjas, samouraïs et autres cracheurs de feu décidés à lui faire la peau. Scrolling horizontal, vertical ou de 3/4, la Master System s’en sortait vraiment bien pour un jeu de première génération qu’on pouvait se procurer à prix correct (entre 149 et 99 francs à l’époque soit 20/15 euros). Les graphismes fins et colorés s’accompagnaient d’une animation tentant avec brio de limiter clignotements de sprites et ralentissements.
- Fourbe, l’ennemi se déguise en rocher pour nous surprendre.
- Dans le deuxième niveau, le scrolling est de 3/4.
- Sur le fleuve, il faut passer de rondin en rondi.
Pouvant se déplacer à 360°, Kazamaru envoie ses étoiles de ninjas dans n’importe quelle direction avec le bouton 1 ou s’assure de les lancer à la verticale avec le bouton 2 (très pratique quand on est poursuivi). En cas de mauvaise anticipation, on peut s’en sortir en pressant simultanément les deux boutons précités pour disparaître l’espace d’une seconde dans un nuage de fumée (un vrai truc de ninja) tout en se déplaçant. Nos adversaires se montrant de plus en plus nombreux et rapides au fil de la progression, les sensations sont proches un shoot’em up tellement les tirs fusent de partout.
N’oublions pas les parchemins ramassés en route qui se divisent en plusieurs catégories. Les rouges améliorent la puissance et les bleus la cadence de nos tirs. Les verts (au nombre de 5) sont indispensables pour finir le jeu. Bien cachés pour la plupart, ces derniers nous obligent à recommencer l’aventure un paquet de fois car la collection complète, le joueur est renvoyé en arrière lorsqu’il termine l’avant-dernier niveau.
Beau, jouable, amusant et offrant un challenge adapté à tous, The Ninja était immanquable pour tous les fans d’action.
- Ici il faut éviter chevaux et cracheurs de feu, le tout en scrolling continu.
- En haut à gauche, le lanceur de boomerang, boss récurrent tout au long du périple.
- Le dernier boss est armé de deux flingues
Réalisation : Jeu de première génération, The Ninja s’en remettait aux couleurs vives de la console et offrait des décors variés. Plutôt basique, l’animation parvenait à éviter les trop nombreux ralentissements et clignotements de sprites. On appréciait l’alternance réussie du scrolling vertical et horizontal.
Immersion : Bruitages et musiques basiques mais comme le thème du premier niveau traîne encore dans ma tête 20 ans après, j’en déduis que les mélodies devaient avoir quelque chose de marquant. Le nombre de pistes était inférieur à celui des niveaux mais dans l’ensemble, elles rythmaient bien l’action. Enfin, plutôt que de nous lâcher sans explication, l’introduction nous tissait un bref résumé de la situation avec un long texte en anglais.
Progression : Le challenge était intéressant avec une difficulté suffisamment dosée pour s’adresser à tous. Le faible nombre de niveaux était compensé par le fait qu’on y revenait sans rechigner et qu’à moins d’être très chanceux, on les recommençait plusieurs fois pour trouver tous les parchemins.
Maniabilité : Extrêmement simple et répondant au doigt et à l’œil, avec des déplacements à 360° utilisant parfaitement la croix du pad Master System.
Divertissant : La variété des niveaux alternant scrolling vertical et horizontal, associé à un concept simple et efficace, en faisait un jeu très agréable. La recherche des parchemins verts et les améliorations des deux autres venaient donner un peu plus de profondeur au gameplay. Un titre relativement plaisant.
- La carte du périple détaille chaque niveau.
- L’affaireest mal engagée là…
- Une petite pyjama party !
- Avec autant de monde à ses trousses, Kazamaru fait bien d’utiliser son déplacement instantané.
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